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Jacques Prévert, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine (act. Hauts-de-Seine et mort le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite, (Manche), était un poète et scénariste français. Après le succès de son premier recueil de poèmes, Paroles il devint un poète populaire grâce à son langage familier et ses jeux de mots. Ses poèmes sont depuis lors célèbres dans la Francophonie et massivement appris dans les écoles françaises. Il a également écrit des scénarios pour le cinéma.
BiographieJacques Prévert naît au 19 de la rue de Chartres à Neuilly-sur-Seine (act. Hauts-de-Seine) le 4 février 1900. Il y passe son enfance dans une famille de petits bourgeois dévots aux côtés de son père André Prévert, critique dramatique, qui l'amène souvent au théâtre, et de Suzanne Catusse, sa mère, qui l'initie à la lecture. Il s'ennuie à l'école, et dès 15 ans, après son certificat d'études, il quitte l'école et fait des petits boulots, il travaille notamment au grand magasin Le Bon Marché. D'abord mobilisé en 1918, son service militaire se poursuit à Saint-Nicolas-de-Port où il rencontre Yves Tanguy avant d'être envoyé à Istanbul où il fera la connaissance de Marcel Duhamel. En 1925, il participe au mouvement surréaliste, au sein du groupe de la rue du Château, en fait un logement « collectif » où habitent Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. Ils y inventent le jeu du cadavre exquis dessiné. Prévert est toutefois trop indépendant d'esprit pour faire véritablement partie d'un groupe constitué, quel qu'il soit. Il est le scénariste et dialoguiste de grands films français des années 1935-1945 dont Drôle de drame, Le Quai des brumes, Le Jour se lève, Les Enfants du paradis de Marcel Carné. En 1932, il écrit des textes pour ce qui sera plus tard le groupe Octobre. Ses poèmes sont mis en musique par Joseph Kosma dès 1935 (À la belle étoile). Il écrit des pièces de théâtre. Son anticléricalisme parfois violent, est souvent occulté par le public, au profit de ses thèmes sur l'enfance et la nature. Son recueil Paroles, publié en 1946, obtient un vif succès.
Carole Aurouet en fait le commentaire suivant :
Danièle Gasiglia-Laster précise, dans son analyse sur Paroles parue dans la collection Foliothèque de Gallimard :
Il entre alors au Collège de 'Pataphysique dont il devient Transcendant Satrape en 1953.
Sa fille Michèle naît en 1946. Il épouse Janine Tricotet en 1947. Le 12 octobre 1948, il tombe d'une porte-fenêtre. Il reste plusieurs jours dans le coma. À la suite de la résiliation de son bail par le propriétaire qui souhaitait récupérer l'appartement des remparts d'Antibes et n'ayant pu trouver le soutien du maire de l'époque pour rester dans cet appartement qu'il aimait beaucoup, il quitte Antibes contraint et forcé et sur les conseils du décorateur Alexandre Trauner, il achète une maison en 1971 à Omonville-la-Petite, dans la Manche. Le 11 avril 1977 il y meurt des suites d'un cancer du poumon, lui qui avait toujours la cigarette en bouche. Il avait 77 ans. Aux côtés de sa femme, de sa fille et de Trauner, il est enterré au cimetière d'Omonville-la-Petite, où l'on peut également visiter sa maison. Non loin de là, à Saint-Germain-des-Vaux, ses amis ont aménagé un jardin dédié au poète. StylePrévert fait éclater le caractère conventionnel du discours par les jeux de mots. Sa poésie est constamment faite de jeux sur le langage (calembours, inventions burlesques, néologismes, lapsus volontaires…) dont le poète tire des effets comiques inattendus (un humour parfois noir), des significations doubles ou encore des images insolites. De même ses poèmes fourmillent de jeux de sons, de combinaisons pour l'oreille (allitérations, rimes et rythmes variés) qui paraissent faciles mais dont Prévert fait un usage savant. Enfin, il ne faut pas négliger les apports du surréalisme dont on retrouve les traces : inventaires, énumérations hétéroclites d'objets et d'individus, additions de substantifs ou d'adjectifs, etc. Il est friand des procédés de l'image, de la métaphore et de la personnification (animal, objet, humain). « Jacques Prévert est très attaché à la langue. Il est un gourmet des mots qui éprouve un vrai plaisir en jouant avec eux. Et cette jouissance du verbe, il la communique à ses lecteurs. Dès que les mots jaillissent, il les attrape et s’amuse : il les associe, les oppose, les détourne, les fait sonner les uns avec les autres, joue avec leurs différents sens… Il part de mots simples, « des mots de tous les jours » comme les nomme Garance/Arletty dans Les Enfants du paradis (Marcel Carné, 1945). Et, grâce à un travail d’orfèvre, il leur donne une force et une vivacité teintées d’humour – parfois noir et féroce – qui constituent sa patte. L’humour est capital. N’oublions pas que Prévert a été élevé à la distinction de Satrape du Collège de Pataphysique en qualité de fabricants de Petits Plats dans les Grands pour la définition qu’il en avait donné dans « La Nef » (01/1951) : « Depuis trop longtemps on prenait l’humour à la légère, il s’agit maintenant de le prendre à la lourde » écrit Carole Aurouet dans Jacques Prévert Paris la belle. Catalogue d'exposition.
Œuvre
Si plusieurs livres pour la jeunesse sont parus après la mort de Jacques Prévert sous sa signature, Prévert n'y est pour rien. Ces volumes post mortem ont été constitués à partir de textes extraits de ses recueils et ont été ornementés. De son vivant, il n'avait conçu et publié que six livres pour les enfants.
Deux films pour enfants dont Jacques Prévert est le coauteur ont fait l'objet d'une version livresque :
Bibliographie
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Créé le 12-01-2009 12:39:43 |