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« Qu'ai-je fait, pour me voir ainsi Mutilé par mon propre maître ? Le bel état où me voici ! Devant les autres chiens oserai-je paraître ? Ô rois des animaux, ou plutôt leurs tyrans, Qui vous feraient choses pareilles... » Ainsi criait Mouflar, jeune dogue ; et les gens, Peu touchés de ses cris douloureux et perçants, Venaient de lui couper sans pitié les oreilles. Mouflar y croyait perdre. Il vit avec le temps Qu'il y gagnait beaucoup ; car étant de nature A piller ses pareils, mainte mésaventure L'aurait fait retourner chez lui Avec cette partie en cent lieux altérée : Chien hargneux a toujours l'oreille déchirée.
Le moins qu'on peut laisser de prise aux dents d'autrui, |
Créé le 17-01-2009 12:58:02 |