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La Fête de la Musique a lieu à travers le monde le 21 juin (date qui coïncide le plus souvent avec le premier jour de l’été dans l’hémisphère Nord), principalement le soir et la nuit au lendemain matin. Elle est actuellement célébrée dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd’hui à cette fête populaire. |
Fête de la Musique
La Fête de la Musique a lieu à travers le monde le 21 juin (date qui coïncide le plus souvent avec le premier jour de l’été dans l’hémisphère Nord), principalement le soir et la nuit au lendemain matin. Elle est actuellement célébrée dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd’hui à cette fête populaire. Elle est parfois connue aussi sous le nom anglais World Music Day (Journée Mondiale de la Musique) bien que le nom français soit aussi souvent utilisé dans certains pays anglophones (en même temps que Make Music!, traduction littérale de « Faites de la musique ! ») ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littéralement comme Fiesta de la Música (espagnol), Festa della Musica (italien), Święto Muzyki (polonais), Praznic Musike (bosnien) ou encore Dünya Müzik Günü (turc), avec des logos similaires graphiquement à ceux utilisés en France pour les festivités affiliées au programme français.
Elle est d'abord imaginée en 1976 par le musicien américain Joel Cohen qui travaillait alors pour Radio France – France Musique. Cohen proposait pour cette chaîne des « Saturnales de la Musique » pour le 21 juin et le 21 décembre lors des deux solstices. Il voulait que les groupes de musiques jouent le 21 juin au soir, jour de l’été. Après les élections présidentielles de 1981 cette idée a été adaptée par Maurice Fleuret et mise en place en France par Jack Lang alors ministre de la culture. Sa première édition a lieu le 21 juin 1982 mais a été officiellement déclaré le 21 juin 1983. C'est l'occasion d'une liesse populaire et la manifestation connaît un succès croissant au cours des décennies suivantes. La musique étant un vecteur de communication universel, cette fête s'est aujourd’hui complètement internationalisée : en moins de quinze ans, elle s'est diffusée dans 110 pays sur les cinq continents (dès 1985 en Europe) et les deux hémisphères, avec plus de 340 villes participantes dans le monde.
Le 21 juin a été choisi car il coïncide le plus souvent avec le solstice d’été (donc aussi un des jours les plus longs de l’année, ou la nuit la plus courte pour ceux qui festoient jusqu’à l’aube !). La coïncidence avec l’été symbolise ainsi le sacre de la nature à travers cette journée festive, à l'image des fêtes païennes dédiées à la nature ou aux moissons depuis l&rsquo Antiquité (dont les fête de la Saint Jean, des fêtes populaires où un grand feu était allumé toute la nuit le soir du 24 juin, date traditionnelle de fin des plus longs jours de l’année, et qui ont existé en France jusque dans les années 1990 où ces feux ont été interdits pour des raisons de sécurité pour la plupart - il ne reste que très peu de feux de la Saint-Jean autorisés). Des fêtes similaires existaient également dans les pays nordiques à cette période de l’année où le soleil ne se couche jamais (par exemple les nuits blanches à Saint-Pétersbourg où on célèbre les arts sous toutes leurs formes). Cette idée a été reprise en France plus tard avec la Nuit Blanche fêtée lors du premier week-end d’octobre peu après l’équinoxe où la nuit devient plus longue que le jour.
La Fête de la Musique a pour vocation de promouvoir la musique de deux façons. Sous le slogan homophone à son nom, « Faites de la musique ! », elle encourage les musiciens amateurs à se produire bénévolement dans les rues et espaces publics. Grâce à l’organisation de nombreux concerts gratuits, d’amateurs mais aussi de professionnels, elle permet à un public large d’accéder à des musiques de toutes sortes et origines (musique classique, jazz, rock, world music, musique traditionnelle, etc.) et mêmes celles chantées dans toutes les langues. De nombreux établissements sont autorisés à rester ouverts plus longtemps ce soir là pour accueillir le public, et de nombreuses rues sont fermées à la circulation dans les grandes villes pour laisser la place aux scènes organisées ou improvisées et aux spectateurs qui déambulent d’un spectacle à l’autre. Toutefois, ce n’est pas le cas partout où les scènes sont alors montées dans des espaces mieux délimités tels que des parcs et espaces sportifs, mais aussi des salles de spectacles avec des entrées exceptionnellement gratuites ce jour là. À côté des spectacles gratuits et concerts amateurs de rue, des concerts payants peuvent aussi être parfois organisés pour des artistes confirmés mais ne peuvent prétendre à l’appellation « Fête de la Musique. »
Depuis son lancement son succès n’a pas été démenti lors de chaque édition annuelle : ainsi uniquement en France, la Fête de la Musique permet chaque année, selon le Ministère de la Culture, l’organisation dans tout le pays de plus de 18 000 concerts par environ 5 millions de musiciens ou chanteurs amateurs, rassemblant près de 10 millions de spectateurs. Tant en France qu’à l’international, les organisateurs adhèrent à une Charte Internationale des villes organisatrices (plus de 340 dans le monde) qui tient à maintenir la gratuité et le libre accès aux évènements organisés sous son label et la valorisation de l’expression musicale des amateurs. Selon l’INSEE, la Fête de la Musique est connue par 97% des français dont un sur dix y a contribué soit que ce soit en tant que musicien ou de chanteur, et 79% en tant que spectateurs au moins une fois depuis plus de 25 ans. Les pratiquants réguliers de musique en France comptent en effet pas moins de 1,7 millions de jeunes français de moins de 15 ans (non compris les 10 millions d’élèves qui suivent les cours de musique à l’école), et plus de 80 000 élèves inscrits dans des cours privés ou publics des écoles de musique. Et à l’inverse des chiffres de fréquentation des équipements culturels classiques, la fête permet d’attirer plus de spectateurs ruraux que citadins, et moins les cadres que les agriculteurs, artisans ou commerçants, grâce à la gratuité et l’ouverture la plus large possible à tous les styles musicaux qui autrement ne trouvaient pas de place dans les circuits culturels usuels. D’autre part, la fête s’est avérée révélatrice de talents dans des genres musicaux « populaires » alors naissants, comme le rap ou la techno, les danses de rue, ou encore les musiques des minorités notamment africaines et antillaises qui sortent de leurs quartiers « ghettos » habituels, mais aussi tous les genres des musiques traditionnelles régionales qui s’entrechoquent et se renouvellent dans un joyeux mélange des influences. La Fête de la Musique a su montrer aussi que des genres musicaux dits morts, voire « ringards » ou sans public, connaissaient toujours un intérêt affirmé par de nombreux artistes amateurs, avec une large participation des jeunes (près de 23% des participants de 15-17 ans à cette fête le font ce jour là sur une scène improvisée, et près de 78% de ceux-ci participent ce jour-là à la fête d’une façon ou d’une autre), et par un public qui y découvre encore chaque année des créations originales et de nouvelles expressions et styles sans cesse renouvelés, montrant par là même que la richesse de la musique est au cœur des préoccupations culturelles et du besoin d’expression de la population toute entière. Cette réussite en fait aujourd’hui un élément majeur et incontournable de la vie culturelle française, mais bien au-delà c’est devenu un énorme évènement culturel mondial, participant à l’image de la France et de la Francophonie dans le monde, mais aussi à la mixité des cultures et à la paix sociale.
A l’international, la Fête de la Musique est promue par le Ministère français des Affaires étrangères, ainsi que ses embassades et représentations consulaires ou chambres de commerce françaises ou en coopération avec les représentations des autres pays francophones dans les mêmes pays (notamment les représentations consulaires de la Belgique, de sa Communauté française et de la Région Wallonne), et leurs partenaires culturels à l’étranger, dont le réseau mondial des associations de l’Alliance française dans les différents pays du monde, qui organisent leurs propres évènements locaux, ou soutiennent les initiatives locales d’évènements musicaux gratuits ouverts à tous ; ainsi les réseaux internationaux participants comptent notamment :
En France les collectivités locales, coordonnées par le Ministère de la Culture, apportent leur appui en libérant l’espace public urbain, ainsi que de nombreuses salles, des parcs, stades et hippodromes pour les concerts. De nombreuses associations locales fournissent aussi l’essentiel de la logistique, et les pouvoirs publics mettent à disposition de l’évènement un très imposant dispositif de sécurité à une échelle nationale, en tenant toutefois de délimiter les espaces ouverts aux prestations des amateurs et au public, fermés à la circulation motorisée. Sont associés à la promotion de l’évènement les médias suivants en France qui retransmettent une sélection de spectacles publics gratuits :
La Fête de la Musique reçoit aussi des partenariats officiels d’organismes professionnels :
qui mettent à disposition des musiques et partitions à télécharger gratuitement sur leurs sites.
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Créé le 23-06-2008 14:42:41 |